[...] Vint ensuite le fameux quatuor en ré mineur (la Jeune Fille et la Mort de Franz Schubert), donné par le Quatuor CoryFeye, quatuor en perfectionnement à la Chapelle Reine Elisabeth; et déjà bien affirmé, par sa cohésion, sa musicalité et... son humour!

Martine Dumont-Mergeay, La Libre | 21/03/2012

[...] Le jeune Quatuor Coryfeye nous a révélé une ossature prometteuse. Le dialogue entre les deux frères au premier violon et au violoncelle a toute la finesse et tout le contraste requis pour constituer une solide charpente. Raphaël a plus de rondeur, Alexandre plus de fougue, mais il se tisse entre les deux une intimité musicale évidente

On parle de fougue, il est net que le Quatuor Coryfeye dispose en Alexandre Feye d'un primarius qui allie à une solide technique un tempérament héroïque qui est une arme à double tranchant. Pour l'instant, dans la véhémence de son jeu on n'entend aucune brutalité et elle est particulièrement bienvenue pour les deux premières pièces de Stravinsky (n'oublions pas que leurs dates de composition les rapproche du Sacre), mais quand les passages où l'écriture exige détente et douceur sont moins aboutis, cela déséquilibre un peu l'ensemble. Et, à terme, on a le sentiment que si rien ne venait infléchir cette tendance, cela pourrait le mener à ce qui peut gêner dans le jeu d'un Lucas Hagen. On fait d'ailleurs le parallèle en pleine conscience du fait qu'il s'agit aussi d'un hommage aux promesses qui s'esquissent en lui. Seulement il faudrait pour l'équilibre général, pour que Beethoven paraisse moins unidimensionnel (même si ce qui se déroule dans cette dimension est déjà impressionnant), que d'autres facettes soient explorées avec la même intensité. Cela pourrait venir notamment de l'influence du second violon, Gergely Kòta, dont certains phrasés nous ont donné un net regret qu'il reste autant en retrait. Quant à l'altiste, Barbara Giepner, qui les a rejoints il y a seulement un mois et qui les quittera pour d'autres engagements à la fin de l'été, on ne peut que déplorer son départ annoncé, tant son engagement et ses qualités instrumentales semblaient propres à venir soutenir et en partie perturber de manière salutaire le tête à tête entre les deux frères Feye.

Mais ces réserves ne doivent pas occulter le fait qu'un quatuor vieux de deux ans seulement a su rendre avec panache le mordant de l'écriture stravinskienne (même si on a senti tout de même dans la troisième pièce que la pâte sonore du quatuor est encore en construction) et donner une lecture très tendue du premier quatuor de l'opus 18 de Beethoven, où la prise de risque importante n'a jamais pour autant donné l'impression qu'ils étaient près de s'y perdre.

classiqueinfo.com | 16/08/2010 | article original

Le quatuor belge CoryFeye : que du bonheur !
Nouvelle prestation dans le cadre des musiques d'été du quatuor belge accompagné par le pianiste Mathieu Normand de Bar-sur-Seine.
Ces jeunes, tous virtuoses, ont un objectif : démocratiser la musique classique et la rendre populaire. Si les spécialistes ne peuvent qu'apprécier la qualité des œuvres jouées par ces artistes, un public moins averti a été séduit et époustouflé par leur musique et les morceaux qu'ils ont choisis (Schumann, Bach...) n'ont fait que ravir les personnes présentes dans l'église Saint-Etienne.

l'Est Éclair | 02/08/2010 | article original

Man musizierte hochprofessionell, aber ganz unspektakumär, scheinbar unaufwendig und mit genauester Berücksichtigung dynamischer Vorgaben musikalisch sehr überzeugend. Die Musiker vermieden jedes Draufgängertum, bevorzugte leisere Töne und setze ganz auf strukturelle Klarheit. Ein sehr kultiviertes, anhörenswertes, von unaufdringlicher Spielfreude geprägtes Musizieren.

E.Ochs Greifswald | 04/12/2009

Wie gut die beiden Feye-Brüder (Alexandre an der Geige, Raphaël am Cello) als team funktionieren, bestätigte ihre bemerkenswert ausgereifte Interpretation des Brahmsschen Streichquartetts nach der Pause. Das künstleriche Selbstbewusstsein der vier Meisterklasse-Absolventen des Brüsseler Konservatoriums zeigte sich insbesondere im werkgerecht beflügelten "brio" ihres Spiels, das vom Publikum entsprechend begeistert quittiert wurde.(...) Ein Ensemble mit Zukunft.

Rhein-Neckar Zeitung, Heidelberg | 12/02/2009